America 2018 - Les vertes prairies du Wyoming
Bien sûr, quand vous aviez 10 ans, vous avez tous lu Mon amie Flicka, dans la Bibliothèque Verte, où l'on nous causait à la longueur de pages des vertes prairies du Wyoming. Et bien, c'est vrai, elles peuvent être merveilleusement vertes ces prairies, surtout au Printemps. Mais pas partout. La sortie de Yellowstone par l'Est est un rien douloureuse, pour peu qu'on fasse montre d'empathie envers toutes ces forêts brûlées et leurs habitants disparus. Mais dès qu'on a passé le lac et le col de Sylvan, on débouche sur la vallée de la Shoshone River et les collines vert tendre à l'herbe épaisse et riche.
Collines vert tendre
Les ranchs se succèdent, avec leurs portiques décorés, chacun veut le sien perso, tantôt simple et massif, tantôt raffiné, parfois tape-à-l’œil. Plus de chevaux que de bêtes à cornes dans ce secteur. De belles maisons aussi, le pays donne une impression d'aisance.
portique
portique
portique
portique
Mon amie Flicka
Dans la belle vallée de Wapiti, on ne peut manquer la maison du fou, construite sans aucun plan par un ingénieur aux idées aussi biscornues que sa création. Voir l'article de Lost-in-the-usa.
Crazy house
On arrive à Cody, qui joue un peu trop sur le mythe de Buffalo Bill, mais c'est un peu normal, vu que c'est lui qui l'a fondée et lui a donné son nom au début du XXe siècle. (Savez-vous que notre ami John le photographe est un descendant de William Cody et que c'est en souvenir de son ancêtre qu'il a nommé Cody son border-collie?) Nous aimons bien cette petite ville que nous trouvons sympathique. On continue vers l'Est.
Quand on a laissé les quelques buttes, même pas des collines, c'est la prairie, presque plate, vert-jaune, avec de rares buissons bas, plus verts. Rien à l'horizon et toujours, à 20 mètres du macadam, de part et d'autre de la route, les sempiternels barbelés. Ah les barbelés ! l'éternelle histoire des éleveurs et des clôtures ! Relisez votre Lucky Luke.
Barbelés
barbelés
Barbelés
Les clôtures sont parfois interrompues par des cattle-guards, plus rarement maintenant par les portiques des ranchs. Encore 20 bornes et l'on trouve quelques champs cultivés, des fermes avec des silos, quelques élevages de bovins.
A l'approche de Greybull, les collines annoncent la chaîne des BigHorn Mountains. Des collines en buttes, au sommet plat, brun-roux dans le soleil rasant du matin. De nouveau tout est désert et plein de rien, quand soudain, on passe une chaine de collines et tout change, c'est vert et riche et habité. Aucun mystère : c'est la rivière, c'est l'eau qui décide de la vie et façonne l'habitat.
pays vert
A près Shell, nous découvrons la responsable de cette verdure soudaine : nous nous engageons dans le défilé de la Shell Creek River., qui dévale son cours en torrent agité, nous découvrirons ses chutes un peu plus haut.
Shell Creek
Dans cette vallée perdue, au milieu de nulle part, surgit une famille de Quakers. Elle est vêtue d'une robe longue et d'un petit fichu. Lui a un grand chapeau de paille et porte leur bébé qui a un bonnet de coton noué.
En sortant du défilé, on débouche sur le toit du monde : rien n'est plus haut, c'est de la montagne rase, nue, désolée. Et l'on commence à redescendre. Sur ce versant, la forêt de conifères est belle et dense. On croise deux grands cerfs wapitis qui s'éloignent au trot allongé. Les collines boisées se mêlent maintenant aux pacages en une prairie accidentée. Voilà comment nous avons passé la chaine des Bighorn Mountains.
A très bientôt
Kat & Cissou
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