Canada 2016 - Le retour sur le continent
5 octobre 2016
Vous savez, les amis, on est au Canada. Et on se disait que pour les allergiques à la langue anglaise, ce serait plus confortable. Et bien pas du tout ! En Colombie Britannique, ya que des "amis-qui-causent-pas-comme nous" (comme disent nos cousins québécois). Certes, on s'y souvient parfois qu'il y a 2 langues officielles dans le pays, enfin, l'info n'est pas toujours parvenue jusqu'aux confins de l'Ouest. Quand c'est en bilingue anglo-français, on voit de suite que c'est traduit par un anglophone d'aussi mauvaise volonté qu'un Flamand en pays Wallon. On aura donc dans ces contrées occidentales du Canada encore moins entendu parler Français qu'aux États-Unis en raison d'une résistance active à la langue. Entendons-nous bien : on cause seulement de problème linguistique, les gens sont adorables, toujours prêts à aider, très accueillants. En plus, ils font des efforts pour accéder à la civilisation : non contents d'être passés au métrique (comme les Anglais), ils conduisent à droite (comme les Ricains).
Ores d'oncques, ce 5 octobre nous quittions les rivages humides de l'île de Vancouver, qui doit être un lieu sacré, un mix des brumes de la légendaire Avallon et des pluies du Mont-Bego. On dira que c'était ça. La croisière du retour sur le ferry qui nous ramenait sur le continent eut des accents plus bretons qu'exotiques.
Mais vers Vancouver, des coins de ciel bleu déchirent le ciel cotonneux et plus loin, le soleil fait briller la neige sur des pics qui émergent.
En remontant la vallée, des contrastes violents entre le vert sombre des persistants et les jaunes/oranges/rouge des érables, bouleaux, peupliers. Et dans les mêmes tons, de place en place, les étals des marchands de citrouilles rappellent qu'il ne faut pas tarder à mettre en place les décors d'Halloween. Une balade courte pour admirer la chute de BrandyWine Falls qui tombe de 70 mètres dans la rivière. Un pilote de drone fait voler son engin au ras de la cascade. On essaiera de retrouver sa vidéo sur YouTube, car nous étions là ce jour-là, peut-être nous y verra-t-on jouer les figurants...
On commence du même point une autre promenade qui annonce 8 km aller-retour pour passer sur un pont suspendu en aval de la même rivière. Mais nous n'en n'avons même pas fait le quart, découragés par le profil en montagnes russes du sentier.
Le gros village de sports d'hiver de Whistler (celui des Olympiades 2010) est plutôt chicos. Hôtels et résidences de luxe, boutiques de marque, moult cafés et restaurants aux terrasses bondées et bruyantes bruissantes de conversations animées. Peu de clients dans notre hôtel, mais pourtant le village est très vivant, sur un mode un rien artificiel, beaucoup de jeunes partout, sportifs ou studieux, qui donnent une allure d'amphi à la salle de congrès vers laquelle ils se hâtent. Atmosphère étonnante à mi-chemin entre Crans-Montana et un campus d'université un peu classe. La balade recommandée par l'hôtesse zigzague entre les parkings à 30$ la journée et le torrent qu'on y longe ne couvre pas le ronronnement du trafic sur l'autoroute. Certes notre hôtel valait le détour. Surclassés qu'on était (pour cause de mi-saison, sans doute) avec la suite-studio-cuisine. Et les peignoirs tous doux. Et l'ascenseur qui ne vous amène pas à votre étage si vous ne passez pas la carte devant le machin magnétique.