Canada 2016 - Rain forest
4 octobre 2016
On s'est demandé pourquoi on appelait "rain forest" cet enchevêtrement d'arbres géants, debouts ou couchés, de mousses, de lichens et de fougères. Comme Kat est traducteur patenté, elle a avancé "forêt pluviale", a précisé "en zone tempérée". Mais pourquoi donc pluviale ? On n'aurait pas du parler tout haut : le ciel nous a entendu et nous a expliqué, avec force démonstration comment ce climat-là favorise cette végétation-là. C'était l'après-midi du 3 octobre, la leçon nous a été répétée le lendemain matin, hein, pour qu'on se rentre ça dans le ciboulot, des fois qu'on n'aurait pas compris.
Dans ce coin de paradis, la forêt pluviale (rain forest in the text), est protégée depuis février 2016 par un accord entre le gouvernement provincial de Colombie-Britannique, les Peuples premiers, les écologistes et l’industrie.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2016/02/02/le-canada-sanctuarise-une-vaste-foret-de-la-cote-pacifique_4857572_1652692.html#f2Z0GOyFVwRWskwG.99.
Le 4 octobre, nous voilà donc repartis vaillamment, on the road again, histoire de tester nos cirés. De Tofino, on a essayé de fouler quelques rivages du parc national du Pacific Rim. Il fallut escalader des billes de bois enchevêtrées telles un mikado géant que les marées avaient repoussé à la limite de la forêt. Car la forêt dégouline jusqu'à la mer. Les vagues qui semblaient très méchantes et le ciel en pleine démonstration de ce qu'est une forêt pluviale ont émoussé un peu notre enthousiasme.
Nous sommes repartis vers Ucluenet, à une vingtaine de kilomètres, en brassant les nombreux prospectus étalés dans la voiture. Des sections entières y sont consacrées à ce que l'on peut bien faire dans le coin un jour de pluie. Preuve donc que c'est rien que NORMAL sur le secteur. Et la révélation vint d'une petite phrase : il ne pleut pas tant que ça, on est quasi à l'abri en suivant les sentiers dans la forêt pluviale, tant la canopée est dense. Et bien, courageux comme pas un, on a testé pour vous à Ucluenet. Et c'est pas faux ... quand le débit du ciel relève de la bruine bretonne. Mais dès que ça coule un peu plus, on est quand même trempé comme une soupe. La mention du prospectus, pfff ... c'est de l'arnaque. Enfin, tout est sujet à interprétation.
Une super balade, surtout au début quand ça goûtait pas encore trop. Une boucle de 2,5km autour du phare, tantôt en pleine forêt (P.L.U.V.I.A.L.E. répétez après moi), tantôt sur la piste du bord de la falaise, au moment où la mer se mettait en colère à la marée montante. Mais en fait, c'était aussi dans la forêt puisqu'elle dévale les pentes raides jusqu'à l'eau...
Superbe, vraiment incroyable. Mais on a estimé avoir atteint notre quota d'eau du ciel et on a zappé l'exploration prévue de l'autre rive du fjord de Port-Alberni. Direction Nanaimo, sur la rive Est de l'île où nous prendrons demain le ferry pour regagner le continent.
That's all, folks. A bientôt pour de nouvelles aventures avec Kat et Cissou.